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9 janvier première journée d’action nationale interprofesionnelle contre la réforme des retraites de l’année 2020:quelles professions participent à la mobilisation ?

Presque un mois après la mobilisation du 5 décembre, qui avait vu plus de 1,5 million de manifestants dans la rue -, le signal d’alarme doit être encore plus fort ». C’est donc une nouvelle grande journée d’action nationale et interprofessionnelle qui attend les salarié.es jeudi prochain, avec un seul objectif : obtenir le retrait du projet de loi.

La population, malgré les pressions gouvernementales et médiatiques, soutient très majoritairement le mouvement social.

Face à ce mouvement inédit, le gouvernement joue l’enlisement, certains de ses ministres stigmatisant les secteurs qui refusent de négocier des régressions sociales.
première journée d’action nationale contre la réforme des retraites de l’année 2020
 Les transports en commun

Depuis le 5 décembre 2019, la société nationale des chemins de fer (SNCF) et la Régie autonome des transports parisiens (RATP) sont en grève illimitée pour obtenir le retrait du projet de réforme des retraites et la suppression des régimes spéciaux.

Mais ils ne sont pas les seuls à mobiliser. Partout sur le territoire, des réseaux de transports en commun ont fait part de leur intention de rejoindre la grève, à l’image de la société Baie d’Armor Transports, qui exploite les bus urbains de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), ou de la Compagnie de transport de la région lorientaise, dans le Morbihan, qui a appelé à une grève de 24h « reconductible » le 9 janvier.

Résultat : un trafic largement réduit sur toute la France depuis plus d’un mois. Si une prochaine séance de négociations avec le gouvernement est attendue le 7 janvier, la SNCF a annoncé prendre part à la mobilisation du 9 janvier.

 Les dockers et travailleurs des ports français

La Fédération nationale des ports et docks CGT, le syndicat des ouvriers dockers et travailleurs des ports français, a appelé à une opération « ports morts » le 9 janvier, afin de « poursuivre la lutte » contre la réforme des retraites voulue par le gouvernement.

Travailler plus longtemps est « inacceptable » pour une profession qui, selon la CGT, voit son espérance de vie « écourtée de huit ans ». Le syndicat a aussi critiqué le secrétaire d’État chargé des Transports Jean-Baptiste Djebbari qui aurait selon lui tenu à leur égard des propos « irrespectueux ».

Les ouvriers dockers avaient déjà arrêté le travail les 5, 10, 12 et 17 décembre, qui correspondaient à des appels interprofessionnels nationaux. La fédération doit par ailleurs décider mercredi prochain des « modalités de lutte » pour les semaines suivantes et a rappelé sa capacité à inscrire le mouvement « dans la durée. »

• Le secteur de l’énergie et les raffineries

Les syndicats de l’industrie pétrolière préviennent eux aussi un nouveau « grand temps fort » de mobilisation le 9 janvier, pour reprendre les propos du délégué central de la CGT chez Total, Thierry Defresne. La Fédération CGT de la Chimie appelle ainsi à un blocage de toutes les installations pétrolières (raffineries, terminaux pétroliers, dépôts) et des terminaux pétroliers de Dunkerque, du Havre et de Marseille, pendant 96 heures, du 7 au 10 janvier.
La CGT appelle à un « blocage total » des raffineries du 7 au 10 janvier
« Ce gouvernement n’entend rien, il faut mettre davantage de pression », a expliqué Thierry Defresne, tout en précisant qu’il s’agit de bloquer la sortie des produits pétroliers et non d’arrêter la production. La CGT a également annoncé qu’elle réfléchirait ensuite à une éventuelle prolongation du mouvement.
Sur les huit raffineries françaises, si l’on compte la bioraffinerie de La Mède, cinq dépendent du groupe Total, deux d’Esso et une de Petroineos (celle de Lavera, dans les Bouches-du-Rhône).

• La Poste et les télécoms

Après le « succès » de la journée du 17 décembre, la Fédération des activités postales et de télécommunications a annoncé, dans un communiqué, vouloir à nouveau se mobiliser « massivement » le 9 janvier.
L’organisation syndicale dénonce notamment des concessions « ciblant certains secteurs » et le fait de devoir « travailler plus longtemps » face à « des pensions en baisse. »
En décembre, des blocages avaient eu lieu dans certains « lieux stratégiques », tels que le centre de tri postal de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen, le 23 décembre dernier.

• Le domaine de la santé

Dans un courrier adressé le 2 janvier à la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, la Fédération CGT de la santé et de l’action sociale annonçait le dépôt d’un « préavis de grève national pour le 9 janvier. » Objectif : se mobiliser avec les autres professions pour demander par exemple, souligne le communiqué du syndicat, une « augmentation immédiate des retraites à 300 euros », le « maintien des régimes spéciaux » ou encore « la prise en compte des années d’études. »
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Pour ces salariés de la fonction publique comme du privé, il s’agit aussi de faire entendre leurs propres revendications, avec parmi elles « l’amélioration des conditions de travail et de vie, le respect des droits et libertés » mais aussi une élévation des salaires.

• La fonction publique

« Pour nos retraites solidaires, nous ne lâcherons rien ! », prévenaient le 19 décembre dernier les syndicats de la fonction publique, à savoir la CGT, FO, Solidaires, FSU et FA. Un refrain on ne peut plus d’actualité, le secteur se mobilisant aussi le jeudi 9 janvier.

« La forte mobilisation des personnels de la Fonction publique démontre qu’elles et ils ont bien compris, en dépit de la désinformation du gouvernement et de sa majorité, qu’elles et ils seraient toutes et tous impactés négativement par la réforme si celle-ci allait à son terme », poursuivent les organisations, pour qui il est de la responsabilité de l’exécutif de retirer un projet « très majoritairement rejeté. »

• Le secteur de l’éducation

Au regard des dernières mobilisations, les organisations CGT Éduc’action, FSU, SNALC, SUD Éducation et FAEN ont choisi de participer à la grève du 9 décembre, avec pour objectif, précisent-elles dans un communiqué commun, d’en faire « un temps d’une ampleur exceptionnelle. »

• Les pompiers

En grève depuis le mois de juin pour dénoncer le manque d’effectif et de reconnaissance « d’une profession livrée à elle-même face à l’explosion des demandes de secours et d’assistance », les pompiers entendent également participer à la mobilisation du 9 janvier.
Un grand rassemblement doit par ailleurs avoir lieu à Paris à la fin du mois de janvier, le 28 plus précisément.
Sept syndicats de pompiers professionnels ont déposé un préavis de grève nationale du mercredi 26 juin au samedi 31 août 2019. Ce préavis a plusieurs fois été prolongé, le dernier en date allant jusqu’au 14 janvier 2020.

• Les avocats veulent durcir la grève dès lundi 6 janvier

Le Conseil national des barreaux (CNB), qui représente les 70.000 avocats français, appelle quant à lui à « durcir » la grève dès lundi prochain, face au gouvernement qui « reste sourd à la situation critique des avocats et n’entend que les professions susceptibles de bloquer le pays. »
Avec la Conférence des bâtonniers et le Barreau de Paris, le CNB appelle donc à mener des actions de blocage dans les tribunaux. Les avocats, mobilisés depuis septembre, sont notamment appelés à demander le renvoi des audiences et à « cesser plus généralement toute activité judiciaire ».
Le CNB précise aussi que la grève de la semaine prochaine pourrait être reconduite.

L’intersyndicale réclame le retrait du projet de réforme pour ouvrir des négociations
constructives afin d’améliorer le régime actuel pour tous les secteurs professionnels et toutes les générations.

Face à un tel mépris du Président et du gouvernement, les organisations syndicales CFECGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef et UNL appellent à construire les conditions d’une grève interprofessionnelle d’ampleur, dès le 9 janvier, avec des manifestations partout sur le territoire.

Elles appellent à mettre en débat, dès lundi, dans toutes les entreprises, services et lieux d’ études en organisant des assemblées générales de salarié.e.s, d’étudiant.e.s et de lycéen.ne.s, les conditions de la réussite du 9 janvier et de ses suites dès le lendemain.
Elles appellent à faire du samedi 11 janvier, une journée de manifestation dans tout le pays.
Pour gagner, il faut élargir et amplifier le mouvement dans tous les secteurs professionnels dès le 9 janvier.

Article publié le 6 janvier 2020.


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