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France domaine Cap sur la privatisation ?

Des paroles aux actes

Il ne s’agissait pas le 15 mai 2013, pour le ministre CAZENEUVE, de faire simplement acte d’allégeance aux idées du très libéral Conseil de l’Immobilier de l’Etat. Non. Tout en rendant un vibrant hommage au saccage des services publics d’Etat à travers la RéATE (dispositif RGPP) effectuée sous l’ère SARKOZY, il s’agissait bien d’annoncer l’approfondissement du fonctionnement des services de l’Etat selon les critères de rentabilité du secteur privé, en particulier en matière d’immobilier.

Une concrétisation rapide vient d’apparaitre : La note du 13 janvier par lequel la DG informe les agents du Domaine (et les syndicats) qu’une filiale de BNP Paribas (1ère Banque française) va désormais effectuer systématiquement pour la DGFiP une évaluation concurrente de celle des services du Domaine pour les ventes ou acquisitions par l’Etat dépassant 1 million € (2 millions en Ile-de-France).

Pour BNP Paribas : de la THUNE, encore de la THUNE

Curieuse logique que celle mise en oeuvre par le gouvernement : pour les services publics il n’est question que de mutualisation pour économiser les moyens et l’argent public ; par contre le ministre décide de donner des fonds budgétaires à une entreprise privée pour effectuer des taches que réalisent également des fonctionnaires payé-e-s par le budget de l’Etat !

En faveur du privé (la banque, excusez du peu !) c’est la règle du doublon : le contribuable lui paie une deuxième fois ce qu’il paie en même temps à l’Etat pour qu’il exerce ses missions.

Évidemment, BNP Paribas est habitué à bénéficier très largement de lamanne des fonds publics : en mars 2009 la banque s’est goinfrée au détriment de l’Etat : celui-ci l’a secouru de 5,1 milliards € en achetant des actions* que la banque a ensuite remboursées (+intérêts) à leur valeur d’achat alors que le cours des actions BNP a bondi de 113 % à la date de remboursement. Sur cette opération, l’Etat SARKOZYSTE s’est ainsi privé d’environ 6,6 milliards € ** !

A combien se chiffre le nouveau cadeau au travers du marché des évaluations : en millions € ?

De plus on s’interroge légitimement au plan éthique de la sacro-sainte « concurrence libre et non faussée » : ce nouveau cadeau d’argent public a-t-il à voir avec le fait que le Directeur Général Délégué de BNP Paribas, François VILLEROY de GALHAU, était antérieurement Directeur Général des Impôts et serait actuellement pressenti pour être nommé à la tête de la Direction Générale du Trésor ?

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Article publié le 17 février 2014.


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